đŽó §ó ąó łó Łó Žó ż #TheFaultlineTrail_project. Une traversĂ©e de l'Ăcosse
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Collection par Grégory Freychet
20 Tours
112:53Â h
1 310Â km
15 950Â m
AprĂšs 16 jours d'aventures Ă travers l'Ecosse, je vais enfin pouvoir commencer Ă publier le rĂ©cit de cette belle Ă©popĂ©e qui m'a fait traverser toute l'Ăcosse, en grande partie accompagnĂ© par mon ami Ăric. Malheureusement les quatre premiĂšres Ă©tapes ne sont illustrĂ©es d'aucune photo personnelle car j'ai cassĂ© mon tĂ©lĂ©phone dĂšs les premiĂšres heures du premier jour et me suis retrouvĂ© Ă "demi-aveugle" jusqu'Ă mon arrivĂ©e Ă Glasgow.
Ce voyage s'est organisĂ© selon une idĂ©e empruntĂ©e Ă des cyclistes probablement un peu fous, en tout cas suffisamment pour que cela m'interpelle et que je dĂ©cide de rouler dans leurs traces. L'itinĂ©raire original a donc Ă©tĂ© tracĂ© et testĂ© par des membres d'un collectif de cyclistes Ă©cossais gravitant autour d'un artisan-cadreur : ALBANNACH. Vous pouvez trouver le tracĂ© original ici :komoot.com/fr-fr/tour/199238342?utm_campaign=tour_embed&utm_medium=embed&utm_source=www.albannach.ccPlus d'infos sur Albannach en suivant ce lien :albannach.ccLe projet Ă©tait de partir du point le plus au sud de l'Ăcosse pour rejoindre le point le plus au nord, cela le moins directement possible et le plus off-road possible... Mon itinĂ©raire personnel dĂ©vie Ă certains moments de la trace originale pour diverses raisons, certaines Ă©taient prĂ©mĂ©ditĂ©es et programmĂ©es depuis le confort de ma maison, d'autres forcĂ©es par les circonstances du terrain, mais nous verrons cela en temps voulu.
Venant de l'Ă©tranger et n'ayant pas de vĂ©hicule ou de connaissances pouvant me transporter, le dĂ©part ne s'est pas fait de Mull of Galloway, le cap le plus au sud de l'Ăcosse mais de Stranraer la ville la plus proche et facilement accessible en train depuis Glasgow. (plusieurs dĂ©parts par jours, env. 2 heures). si vous souhaitez partir de Mull of Galloway, sachez qu'il vous faut pĂ©daler une trentaine de km depuis Stranraer.
Cet itinĂ©raire est un vĂ©ritable dĂ©fi : par son isolement, par le mauvais Ă©tat des routes forestiĂšres et de montagne, par les nombreuses et parfois longues sections oĂč il faut pousser le vĂ©lo, par la mĂ©tĂ©o souvent imprĂ©visible, il s'adresse d'abord Ă des gens expĂ©rimentĂ©s en bikepacking. Plusieurs Ă©tapes se terminent en pleine nature loin de tout, il faut donc emporter le nĂ©cessaire pour le camping sauvage, rien ne vous empĂȘche toutefois comme nous l'avons fait Ă quelques reprises, ne serait-ce que pour prendre une douche, de rĂ©server une chambre en hĂŽtel ou en guesthouse, ou encore un emplacement sur un camping (toutefois attention, peu de possibilitĂ©s sur cet itinĂ©raire).
En Ăcosse, contrairement au reste de la Grande-Bretagne, le camping sauvage est autorisĂ© comme dans les pays scandinaves. Plus d'informations ici :scotways.com/outdoor-accessPour se lancer dans une telle aventure un vĂ©lo gravel ravira, encore une fois, les personnes expĂ©rimentĂ©es, mais un mountain bike hardtail se dĂ©lectera du terrain. Si vous souhaitez partir sur un gravel, je recommande la taille de pneu 650B et au minimum 40 mm de largeur, moi-mĂȘme j'Ă©tais Ă©quipĂ© en 650Bx47mm, tubeless et basse pression.
Une fois prĂȘt Ă relever ce dĂ©fi, vous dĂ©couvrirez l'Ăcosse comme peu d'autres l'auront fait avant vous, soyez prĂȘts Ă traverser les landes, les tourbiĂšres, les forĂȘts et les glens les plus reculĂ©s du pays et soyez certain de ne rencontrer personne pendant de nombreuses heures ou parfois mĂȘme de la journĂ©e. Mais vous serez rĂ©compensĂ© par des paysages Ă©poustouflants qui vous transporterons, vous vous trouverez au coeur de l'immensitĂ© de la nature qui vous incitera Ă cĂ©lĂ©brer la beautĂ© de ce monde. Les moments de solitude dans l'effort ne manqueront pas et seront probablement propices au vagabondage de l'esprit.
De par sa longueur et la difficultĂ© du terrain, il est fortement recommandĂ© de faire le #FaultilineTrail_Project entre mai et septembre quand les sols ne sont pas trop dĂ©trempĂ©s (et encore rien n'est jamais assurĂ© ici), mais juillet et aoĂ»t sont les mois des midges (le seul vrai flĂ©au de l'Ăcosse). Cette annĂ©e le vent nous a souvent prĂ©servĂ© de leur prĂ©sence et de leurs morsures et la sĂ©cheresse du mois de juin a, semble-t-il, aidĂ© Ă Ă©viter leur prolifĂ©ration.
Enfin, toujours de par la difficultĂ© du terrain, la longueur et l'isolement relatif, il est nĂ©cessaire d'emporter les outils et les composants de rechange basiques, d'avoir quelques notions de mĂ©canique car en cas de problĂšme il faut ĂȘtre capable de rĂ©parer son vĂ©lo seul au milieu de nulle part, n'importe quel atelier de rĂ©paration risquant de se trouver Ă plusieurs dizaines de miles de lĂ .
Pour rejoindre le point de départ de cette aventureuse traversée écossaise du sud au nord, j'ai pris trois trains et deux avions.
Offenburg-Frankfurt : ICE
Frankfurt-London City-Glasgow : British Airways
Glasgow-Ayr-Stranraer : Scotrail
13 heures pour rejoindre mon Bed & Breakfast... Demain commence rĂ©ellementâŠ
Le premier jour m'a fait partir de Stranraer, petit port plus frĂ©quentĂ© par les touristes au dĂ©part pour l'Irlande par ferry que par les bikepackers. AprĂšs un ravitaillement au supermarchĂ©, je m'Ă©lance pour ma premiĂšre Ă©tape de cette longue aventure. Je suis aussi excitĂ© qu'inquiet devant l'ampleur deâŠ
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La forĂȘt au dessus du Loch Moan Ă©tant complĂštement dĂ©trempĂ©e, je dĂ©cide de poursuivre un peu mon chemin et de chercher une place propice oĂč planter ma tente. Au bout de 7 km, le miracle opĂšre, je tombe sur le Bell's Memorial, une petite stĂšle hommage Ă un Ă©crivain et randonneur local. Le lieu est platâŠ
RĂ©veillĂ© par le bruit de la pluie, je passe la tĂȘte en dehors de la tente : ma premiĂšre rĂ©action est la dĂ©prime car non seulement il pleut, mais le brouillard a tout envahi. Au mĂȘme instant je rĂ©alise qu'une deuxiĂšme tente a Ă©tĂ© montĂ©e Ă cĂŽtĂ© de la mienne pendant la nuit et l'espoir d'une solution meâŠ
Il est 7 heures lorsque je me rĂ©veille, la premiĂšre chose que je perçois est le bruit du vent et de la pluie. Rien ne semble avoir changĂ© depuis hier. Ce n'est pas grave, au moins je me rĂ©veille sec et je n'ai pas de tente dĂ©trempĂ©e Ă ranger avant de partir. Je suis prĂȘt en cinq minutes, je remonte mesâŠ
Dernier jour sans photos ! Aujourd'hui je suis arrivé à Glasgow.
Mais avant il a fallu partir. Et comment dire ? Deux journĂ©es tranquilles consĂ©cutives ? Non, c'est impossible en Ăcosse đ .
Rappel : hier soir, grand soleil, soirĂ©e douce et calme, belle vue, plus (ou presque plus) un nuage Ă l'horizonâŠ
je vais commencer par parler de Margo, la personne qui m'a hĂ©bergĂ© Ă Glasgow. Comme moi, Margo est membre du rĂ©seau Warmshowers qui est une communautĂ© de cyclistes du monde entier dont le but est de les mettre en contact afin de favoriser les rencontres et l'entraide entre tous ces passionnĂ©s du voyageâŠ
Désolé cette étape est en deux parties car j'ai appuyé par mégarde sur le mauvais bouton du GPS. La distraction, ça se soigne ?
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Excellente nuit au bord du lac. RĂ©veil un peu humide comme il se doit lorsqu'on dort prĂšs de l'eau. La tente sĂšchera le temps du petit-dĂ©jeuner qui est luxueux ce matin puisqueâŠ
C'est en repartant que j'ai appuyĂ© par distraction sur le mauvais bouton du GPS... Probablement en raison de l'ivresse causĂ©e par la beautĂ© du panorama đ
Je reprends la montĂ©e qui dĂ©bouche bientĂŽt sur un trĂšs large col puis une longue et amusante descente sur la route forestiĂšre en bon Ă©tat me conduitâŠ
BercĂ© par le ressac, je me suis vite endormi et j'ai passĂ© une excellente nuit. Je m'habitue au confort spartiate de la tente et je dors de mieux en mieux : rien ne me dĂ©range, et il n'y a que la lumiĂšre du jour qui me rĂ©veille une premiĂšre fois vers 5 heures avant que je ne me rendorme en gĂ©nĂ©ral jusqueâŠ
A la sortie du restaurant, nous suivons un petit sentier de randonnĂ©e qui part du port et nous emmĂšne Ă la crique en quelques minutes. Nous y montons la tente, quelques midges traĂźnent dans le coin, mais rien de dramatique. La nuit promet d'ĂȘtre belle.
La deuxiĂšme partie du voyage commence aujourd'hui, dĂ©sormais je ne suis plus seul dans cette aventure. La tente sĂšche sur les galets de la plage pendant que nous prenons notre petit-dĂ©jeuner. La journĂ©e promet d'ĂȘtre belle, le soleil brille bien que la mĂ©tĂ©o annonce des averses sporadiques. Pas de quoiâŠ
Le rĂ©veil aux abords du canal est particuliĂšrement humide, au dehors de la tente tout est absolument trempĂ© et une brume survole l'eau. Ăa nous prends du temps de faire sĂ©cher le toit et le tapis de protection de la tente. Pendant ce temps nous prenons le petit-dĂ©jeuner en pestant (du moins, moi) carâŠ
Au rĂ©veil ce matin, il faut trouver le courage de s'extraire du sac de couchage et d'affronter les midges qui nous attendent dĂ©jĂ . Toutefois notre rituel matinal efficace nous empĂȘche d'en trop souffrir, ainsi la rĂ©pĂ©tition quotidienne des gestes nous a permis d'Ă©tablir une routine de prĂ©paration auâŠ
AprĂšs avoir petit-dĂ©jeunĂ© en abusant de toutes les bonnes choses proposĂ©es par nos hĂŽtes, il est temps de nous attaquer au problĂšme de la selle. Comme promis quelques coups de tĂ©lĂ©phone sont rapidement donnĂ©s dans le voisinage, et trĂšs vite une rĂ©ponse positive se fait entendre. Un paysan du coin Ă laâŠ
"A Scot's word is his bond"
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Ce matin nous prenons notre petit-dĂ©jeuner en compagnie d'un français venant de la rĂ©gion parisienne. Nous l'avons rencontrĂ© hier soir alors que le hasard nous faisait planter notre tente Ă cĂŽtĂ© de la sienne. Il vient Ă peine de terminer son trek solitaire Ă travers les HighlandsâŠ
Il a plu toute la nuit, quand nous Ă©mergeons de notre pod, tout est dĂ©trempĂ© autour de nous. Ce matin, je n'ai pas envie de prendre mon petit-dĂ©jeuner dans cette humiditĂ© ambiante, alors j'abandonne un moment Ăric pour aller manger un full scottish breakfast au cafĂ© du camping. J'ai besoin de prendreâŠ
"Trois jours...", c'est la pensĂ©e qui m'assaille au rĂ©veil, "il ne reste plus que trois jours de voyage !" Je ne sais pas quoi faire de cette pensĂ©e, dois-je me rĂ©jouir de toucher au but de cette aventure, ou dois-je me lamenter de voir le temps filer entre mes doigts ? Encore une fois pris par un tourbillonâŠ
Il faut bien une journĂ©e galĂšre dans un voyage, ce genre de journĂ©e oĂč tu rentres la tĂȘte et tu serres les dents.
Mais bon, je le sentais, tous les signaux d'alertes plus ou moins rationnels s'Ă©taient allumĂ©s dans mon esprit. DĂ©jĂ hier un moment de mĂ©forme, la soirĂ©e pĂ©nible sous l'assaut des midges puisâŠ
"C'est la fin"
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